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MONDE : Donald Trump, racisme, Nicolas Sarkozy… Les principales déclarations de Barack Obama à France 2 Actualités 19 novembre 2020

19 novembre 2020 à 17h16 - 3318 vues

Par RadioTamTam

À l’occasion de la sortie en France du premier tome de ses mémoires, l’ancien président américain a accordé un entretien exclusif à France 2 diffusé mardi 17 novembre à la fin du journal de 20 h. Voici les principales déclarations de l’ex-dirigeant, très rare dans les médias français.

France 2 avait un invité exceptionnel, mardi soir, sur son antenne. L’ancien président américain Barack Obama, habituellement très rare dans les médias français, a accordé une interview à la première chaîne du service public. Il s’est entretenu avec François Busnel, le journaliste et animateur de l’émission La grande librairie, à l’occasion de la sortie en France du premier tome de ses mémoires, intitulé Une terre promise (Fayard). L’entretien de 30 minutes a été enregistré dimanche à Washington et diffusé, hier, à la fin du journal de 20 h. Voici ce qu’on peut en retenir.

« Je crois que les résultats de la dernière élection sont un début important. Comme je l’écris dans le livre, ce pays est véritablement divisé. Cela ne date pas de Donald Trump mais ça a certainement été accéléré par sa présidence. Je crois que Joe Biden et Kamala Harris représentent un retour à une certaine norme, à certains usages de respect dans le traitement de l’opposition politique et d’obéissance à certaines pratiques institutionnelles qui sont essentielles à notre démocratie,a-t-il estimé.Je pense que le combat des idées va devoir continuer et qu’il n’y aura pas de réponse unique. Il faudra plutôt un réveil de la citoyenneté. Je crois qu’un examen de la façon dont nous pensons nos démocraties et dont nous les réformons est un projet à long terme, pas à court terme. »

Sur l’ascension de Donald Trump en 2016

« Je ne m’attendais pas à ce que Donald Trump enthousiasme autant de gens. Je dois avouer, en partie parce que je ne regarde pas la télévision et que je ne suis pas personnellement sur les réseaux sociaux, le fait que ses théories conspirationnistes et ses idées folles aient été prises au sérieux par une grande partie de la population est quelque chose que je n’avais pas vu comme je le vois maintenant, rétrospectivement », a confessé Barack Obama.

Il a ensuite donné son analyse de ce qui avait fait la différence en faveur du milliardaire républicain : « Quand je suis parti (de la Maison Blanche), j’avais une assez bonne réputation auprès du peuple américain […] Mais ce qui était clair, c’était les divisions dues aux réactions de la mondialisation, le fait que les habitants des zones urbaines avaient mieux réussi économiquement et qu’ils avaient adopté un point de vue plus cosmopolite, qu’ils acceptaient et encourageaient la diversité. Tout cela a laissé à beaucoup de gens qui vivent dans les zones rurales, le sentiment d’avoir perdu leur statut. Je pense que les médias de droite ont attisé tous ces ressentiments et ont encouragé les gens à penser, d’une certaine manière, que l’Amérique dont ils se souvenaient n’existait plus. Et ça, c’est très puissant. »

« Le politique ne concerne pas seulement le politique. Ce n’est pas seulement une question matérielle, de PIB (Produit intérieur brut). C’est souvent une question d’histoires concurrentes pour dire qui nous sommes, ce que signifie notre vie, notre identité […] La majorité des Américains a adopté l’histoire que je leur ai racontée, mais un grand nombre ne l’a pas fait et Donald Trump a certainement reflété cela »,a-t-il ajouté.

Sur le racisme

« Je ne crois pas qu’on peut résoudre un problème en prétendant qu’il n’existe pas. Un des débats qui fait rage en Amérique, c’est : comment peut-on surmonter notre fossé racial ? L’esclavage, la ségrégation […] On ne peut pas prétendre que ça n’a jamais existé, parce que ça continue à avoir une énorme influence aujourd’hui », a-t-il affirmé, en listant ensuite les « énormes écarts de richesse, de revenus, de niveau d’éducation et de santé ». « Nous sommes en pleine pandémie, et les taux de mortalité sont nettement plus élevés chez les Noirs et les gens de couleur », a-t-il poursuivi.« Tout ça remonte au passé »,a-t-il souligné.

« Les États-Unis d’Amérique doivent encore travailler davantage sur ces questions […] Je crois qu’il est important de ne pas simplement essayer de définir les questions de races en tant que victimes et coupables mais plutôt de dire que c’est une situation humaine […] Nous avons tous la responsabilité d’aller de l’avant sur un chemin meilleur que celui du passé. »

Sur Nicolas Sarkozy

Barack Obama est piquant avec l’ancien président français dans son livre.« Les discussions avec Sarkozy étaient ainsi tour à tour amusantes et exaspérantes, ses mains en mouvement perpétuel, sa poitrine bombée comme celle d’un coq nain, son interprète personnel (contrairement à Merkel, il parlait un anglais limité) toujours à ses côtés, reflet exalté de chacun de ses gestes, de chacune de ses intonations, tandis que la conversation passait de la flatterie à la fanfaronnade, sans manquer d’une authentique perspicacité ni jamais s’éloigner de son intérêt premier, à peine déguisé, qui était de se trouver au cœur de l’action et de s’attribuer le mérite de tout ce qui valait qu’on s’en attribue le mérite »,écrit-il notamment.

Il s’est montré davantage bienveillant au cours de l’interview sur France 2. « J’ai trouvé que le Président Sarkozy était un partenaire important aux côtés d’Angela Merkel à l’époque où nous traitions beaucoup de questions difficiles. Nicolas, c’est quelqu’un qui est constamment en mouvement, qui parlait constamment, qui aimait qu’on fasse attention à lui. Cette énergie et ce charme, associé à Angela Merkel, qui était une personne beaucoup plus sobre, réfléchie, ont en fait fini par former une bonne combinaison », a-t-il souri. « Cette relation transatlantique me tenait et me tient à cœur. L’une des choses qui m’ont beaucoup inquiété aux cours des quatre dernières années est le degré d’affaiblissement de cette relation. Je suis confiant Joe Biden peut la restaurer », a-t-il conclu.

Donald Trump, racisme, Nicolas Sarkozy… Les principales déclarations de Barack Obama à France 2

Source :Ouest FRance

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