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GABON : FGIS : Lionel Persis Essono Ondo évincé, un mois après sa nomination – Une question de gouvernance et d’éthique Actualité Afrique 2050 23 janvier 2025

23 janvier 2025 - 20:20 - 621 vues

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 À propos de Félicité Amaneyâ Râ VINCENT
Rédactrice en chef à RADIOTAMTAM AFRICA, Félicité s’engage à façonner la radio de demain pour une Afrique prospère, inspirante, et prête à illuminer le monde.

Un mois après sa nomination au poste d’Administrateur Directeur Général du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), Lionel Persis Essono Ondo a été limogé. Cette décision a été annoncée lors du Conseil des ministres présidé mercredi par le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, au Palais Rénovation.

Nommé le 19 décembre 2023, Essono Ondo n’aura occupé ses fonctions que brièvement. Ce limogeage met en lumière les défis de gouvernance, de transparence et d’éthique auxquels le Gabon fait face. L’ancien porte-parole de Jean Ping, accusé d’avoir falsifié son Curriculum Vitae selon un article publié par Africa Intelligence, aurait également suscité des doutes par ses récents rapprochements avec les militaires.

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Un manque criant de rigueur éthique et institutionnelle
Cette affaire met en exergue une problématique plus large : l’absence d’une véritable commission d’éthique pour encadrer la gestion des finances publiques au Gabon. Dans un pays où les ressources naturelles abondent, les citoyens sont confrontés à un déficit d’infrastructures : routes, écoles, universités, logements sociaux… Le paradoxe est frappant: une économie riche en matières premières mais qui reste dépendante des prêts des institutions financières internationales pour assurer son fonctionnement.

Un système à réinventer

Le Gabon doit impérativement repenser sa gouvernance économique. L’absence de transformation locale des matières premières empêche le développement de chaînes de valeur qui pourraient créer de l’emploi et générer des revenus durables. De plus, la gestion opaque des fonds publics alimente la méfiance et accentue les inégalités.

Le remplacement de Lionel Persis Essono Ondo par Serge Brice Ngodjou ne suffira pas à répondre aux attentes des citoyens gabonais, qui demandent des réformes structurelles. Une gouvernance transparente et éthique, appuyée par des institutions solides, est essentielle pour remettre le Gabon de demain sur la voie d’un développement équitable et durable.

Une opportunité pour un nouveau départ ?

Alors que le pays traverse une transition politique, cette affaire pourrait être un signal fort pour engager un débat national sur la gouvernance et la gestion des ressources publiques. L’instauration d’un cadre institutionnel plus rigoureux, notamment une commission d’éthique indépendante, serait un premier pas vers la restauration de la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.

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