La présidence sud-africaine du G20 peut-elle être bénéfique à l’Afrique

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La présidence sud-africaine du G20 peut-elle être bénéfique à l'Afrique ?


Tous les regards sont tournés vers Johannesburg, où l'Afrique du Sud accueille le premier sommet du G20 sur le continent , un moment charnière pour l'Afrique. Avec l'adhésion permanente de l'Union africaine, l'espoir est grand que ce forum puisse enfin faire progresser les priorités africaines essentielles. L'Afrique du Sud, qui assure la présidence, défend un programme ambitieux comprenant l'allègement de la dette, le financement climatique, la résilience face aux catastrophes et l'exploitation des ressources minérales critiques du continent pour stimuler l'industrialisation et la création d'emplois. Cependant, la voie à suivre est semée d'embûches en raison d'un obstacle diplomatique majeur : l'hostilité de l'administration américaine. Ces tensions pèsent sur la recherche d'un consensus, notamment sur le financement climatique et la croissance inclusive. Malgré cela, l'Afrique du Sud entend mobiliser le soutien des autres pays du Sud pour promouvoir un système financier plus juste, bénéfique à tous les pays, y compris les plus pauvres.

Le Maroc conclut un accord historique d'assemblage de moteurs


Le Maroc a finalisé un accord historique avec le géant français de l'aéronautique Safran pour la construction du plus grand centre d'assemblage de moteurs d'avions d'Afrique, au sein de la zone industrielle Midparc de Nouaceur. Ce projet de 405 millions de dollars permettra d'établir le deuxième site de production mondial du moteur LEAP-1A, qui équipe l'Airbus A320neo. Le centre comprendra des installations d'assemblage et de maintenance et créera près de 900 emplois directs d'ici 2030. Cette expansion représente un progrès technologique majeur, permettant au Maroc de fabriquer des moteurs complets, y compris les parties chaudes complexes, et de dépasser son rôle précédent de simple producteur de composants. Avec des exportations aérospatiales atteignant déjà 2,1 milliards de dollars en 2024, ce nouveau centre renforce la position du Maroc en tant que premier producteur aérospatial d'Afrique et acteur clé de la chaîne d'approvisionnement mondiale de l'aviation, illustrant ainsi le potentiel d'innovation industrielle du pays.

Les échanges commerciaux reprennent avec la réouverture de la frontière entre la Zambie et la Tanzanie.


Un axe commercial majeur pour l'industrie du cuivre africaine est de nouveau opérationnel après une fermeture brève mais perturbatrice. La Tanzanie a rouvert sa frontière avec la Zambie, rétablissant ainsi un corridor essentiel pour les deux plus grands exportateurs de cuivre du continent. Le point de passage avait été fermé la semaine dernière en raison des troubles post-électoraux, paralysant complètement les expéditions de marchandises vitales. Cependant, avec l'investiture du président Samia Suluhu Hassan, la situation s'est stabilisée et les autorités s'efforcent désormais de résorber l'arriéré de centaines de camions. Cet axe est essentiel non seulement pour les exportations de cuivre et de cobalt vers les marchés mondiaux via le port de Dar es Salaam, mais aussi pour les importations régionales de carburant. La fermeture avait même provoqué des pénuries de carburant au Malawi voisin, soulignant l'importance capitale de ce corridor pour la santé économique de toute la région.

Le Botswana et l'Angola entament des pourparlers au sujet de De Beers

Le Botswana et l'Angola ont tenu des discussions de haut niveau à Gaborone, les deux pays rivalisant pour le contrôle de De Beers, la filiale diamantaire d'Anglo American. Le Botswana, qui détient 15 % des parts de De Beers et produit 70 % de ses diamants bruts annuels, considère l'entreprise comme un atout stratégique national malgré la baisse des cours mondiaux. L'Angola, quant à lui, visait initialement une participation minoritaire avant de chercher à en prendre le contrôle majoritaire, ouvrant la voie à une potentielle rivalité régionale. Lors des discussions, les ministres se sont concentrés sur une coopération plus large dans le secteur diamantaire, ainsi que dans les domaines de l'énergie et de la logistique, insistant sur la nécessité de revitaliser l'industrie. Bien qu'aucune des deux parties n'ait commenté publiquement ses offres respectives, cette réunion souligne l'ambition de l'Afrique australe de maximiser la valeur de ses ressources diamantifères.

Les réformes bancaires du Nigéria établissent une nouvelle norme pour ses homologues d'Afrique subsaharienne.

Selon Fitch Ratings, le Nigéria devance ses homologues d'Afrique subsaharienne en matière de recapitalisation du secteur bancaire. La Banque centrale du Nigéria (CBN) a lancé cette initiative en décuplant le capital minimum versé exigé pour les banques internationales (à 348 millions de dollars) et en le doublant pour les banques nationales (à 139 millions de dollars), exigeant ainsi des apports de fonds propres frais plutôt que l'utilisation des bénéfices non distribués. Cette approche énergique, dont la mise en conformité est prévue pour le premier trimestre 2026, surpasse celle de ses concurrents régionaux, dont beaucoup optent pour des augmentations modérées sur une période plus longue. Malgré ces seuils élevés, la plupart des grandes banques nigérianes ont déjà levé les capitaux requis, grâce à un fort intérêt des investisseurs. Ces réformes visent à renforcer la résilience du secteur bancaire face aux chocs économiques, à stimuler la croissance du crédit et à réduire les risques de concentration, faisant du Nigéria un modèle de développement financier robuste et transformateur pour l'ensemble de l'Afrique.

Les banquiers font pression pour rapatrier les réserves de change de l'Afrique.

Les régulateurs et les banquiers africains appellent à repenser la gestion des 400 milliards de dollars de réserves de change du continent, dont une grande partie est détenue par des banques occidentales, des bons du Trésor américain et des instruments de dette de la zone euro. Lors du Sommet financier africain de Rabat, des intervenants ont exhorté les gouvernements à confier une partie de ces réserves à des institutions africaines crédibles afin de renforcer la souveraineté financière et d'approfondir les marchés locaux. Les partisans de cette mesure affirment qu'un rapatriement, même modeste, pourrait débloquer des crédits et réduire la dépendance de l'Afrique vis-à-vis des intermédiaires internationaux. Cependant, des experts ont souligné qu'une telle initiative doit s'accompagner de mécanismes rigoureux de gouvernance, de gestion des risques et de garanties de liquidité. Ce débat croissant témoigne d'une volonté plus large de permettre à l'Afrique de mieux maîtriser son avenir financier.

Le secteur énergétique africain se prépare à un boom des fusions-acquisitions en 2026.

Une vague majeure de fusions-acquisitions est attendue en 2026 , transformant en profondeur le paysage pétrolier et gazier africain. Cette dynamique est alimentée par la cession stratégique d'actifs matures par les multinationales, créant ainsi d'importantes opportunités pour les entreprises africaines indépendantes ambitieuses d'élargir leurs portefeuilles. Des opérations majeures au Nigéria, telles que la cession d'actifs de Shell à Renaissance et le transfert d'actifs d'Eni à Oando, illustrent cette stratégie. Parallèlement, une série de nouveaux appels d'offres à travers le continent ouvre de nouvelles perspectives pour l'exploration et l'investissement. Alors que l'African Energy Week 2026 se penchera sur ces tendances, les acteurs du secteur anticipent une année charnière, marquée par des accords audacieux et une participation locale renforcée.

Ecobank mise gros sur le secteur agricole africain

Ecobank mise désormais sur le vaste secteur agricole africain, encore sous-financé, après avoir enregistré sa plus forte croissance de revenus depuis dix ans. Les bénéfices de la banque panafricaine ont bondi de 18 % sur un an pour atteindre 1,8 milliard de dollars au cours des neuf premiers mois de 2025, grâce notamment à une hausse de 43 % de ses activités de banque d'entreprise et d'investissement. Pour consolider ces performances, la banque déploie une stratégie agricole ciblée sur des cultures et des pays spécifiques, avec le recrutement d'agronomes pour piloter cette initiative. L'agriculture, qui représente environ un tiers de la production africaine mais ne bénéficie que de moins de 5 % du total des prêts bancaires, offre un potentiel de croissance considérable. Selon le PDG d'Ecobank, cette diversification vise à pérenniser la croissance alors que les taux d'intérêt se stabilisent sur le continent.

L'Afrique a droit à un financement équitable pour son développement

Une bataille discrète mais cruciale se joue actuellement dans le secteur financier mondial autour du statut de créancier privilégié des banques de développement africaines – une désignation qui leur garantit d'être remboursées en priorité en cas de crise, renforçant ainsi leur capacité à octroyer des prêts à des taux abordables. Des institutions comme Afreximbank et la Banque de commerce et de développement (BCD) font désormais face au scepticisme d'acteurs internationaux tels que le FMI, le Club de Paris et JP Morgan, qui remettent en question leur légitimité à bénéficier de cette protection, arguant de leur taille insuffisante. Pourtant, ce statut est en réalité plus sûr juridiquement pour les banques africaines que pour leurs homologues internationales, car il est inscrit dans des traités contraignants. Les analystes préviennent que toute remise en cause du statut de créancier privilégié des banques de développement africaines pourrait renchérir le coût des emprunts pour le continent et affaiblir sa souveraineté financière. Les experts exhortent les nations africaines à défendre collectivement ce statut juridique, afin de garantir au continent la maîtrise de son avenir en matière de financement du développement.

Les réserves financières de l'Afrique du Sud augmentent en octobre


Les réserves de change de l'Afrique du Sud ont fortement progressé en octobre, signe d'une stabilité extérieure accrue et d'une meilleure assise financière pour l'économie. Selon les données récemment publiées par la banque centrale, les réserves nettes ont atteint 69,36 milliards de dollars, contre 67,87 milliards en septembre. Les réserves brutes ont également augmenté pour s'établir à 71,55 milliards de dollars, reflétant des entrées de capitaux importantes et une balance des paiements favorable. Cependant, la position à terme de la banque centrale – représentant les opérations non réglées ou les swaps – a diminué à 0,60 milliard de dollars, contre 1,18 milliard précédemment, ce qui suggère une gestion plus prudente des changes. Cette hausse des réserves intervient alors que l'Afrique du Sud s'efforce de renforcer la confiance des investisseurs dans un contexte de marchés mondiaux volatils et de difficultés budgétaires persistantes.

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