Jeunesse gabonaise : promesses électorales ou clientélisme politique ?
Par RADIOTAMTAM AFRICA |
Une jeunesse instrumentalisée
À chaque campagne électorale, les discours politiques se répètent : « La jeunesse est notre priorité », « Nous allons créer des emplois », « L’avenir du pays repose sur les jeunes ». Mais derrière ces slogans se cache une réalité bien plus sombre : la jeunesse gabonaise est instrumentalisée, utilisée comme levier électoral, puis oubliée une fois les urnes refermées.
Une jeunesse en détresse
En 2024, le taux de chômage chez les jeunes au Gabon avoisinait les 40 %, selon Africa24 TV. Le système éducatif reste largement théorique, déconnecté des besoins du marché du travail. Résultat : des milliers de jeunes diplômés sans emploi, pendant que plus de 4 000 autorisations de travail sont accordées à des étrangers.
Les projets du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) intègrent peu de mesures concrètes pour cette jeunesse oubliée.
Témoignages d’une génération désabusée
Davy, 19 ans, étudiant à Libreville : « La politique ne m’intéresse pas trop. C’est l’art de mentir. Et c’est contraire à mes convictions. »
Féfé Onanga, leader politique à Port-Gentil : « Il faut que la jeunesse comprenne qu’elle peut peser dans les décisions. Mais pas en échange de promesses creuses. »
Le piège du clientélisme
Ce système crée une dépendance malsaine : les jeunes soutiennent des politiciens en échange de faveurs ponctuelles — stages, bourses, petits emplois. Mais ces avantages ne construisent pas un avenir. Ils perpétuent la précarité. Ils étouffent l’esprit critique. Ils transforment l’engagement en soumission.
Pour une jeunesse libre et consciente
Il est temps de rompre avec cette logique. La jeunesse gabonaise ne doit pas être un outil électoral, mais un acteur central du changement. Elle mérite des politiques publiques ambitieuses, des réformes éducatives adaptées, des investissements dans l’entrepreneuriat, la culture, la technologie.
RADIOTAMTAM AFRICA appelle à une prise de conscience collective. À refuser les promesses sans lendemain. À exiger des engagements concrets. À construire une jeunesse libre, critique, et engagée.