CHRONIQUE – Issa Tchiroma Bakary : l’ombre d’un homme en campagne

Par ✍ Félicité Amaneyâ Râ Vincent

Journaliste, Fondatrice & CEO de RADIOTAMTAM AFRICA
Bezons, France – Diaspora africaine unie pour la vérité

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« Politiquement, il est M.O.R.T. Soit il s’aligne, soit il M.E.U.R.T. »

Attribués à Issa Tchiroma Bakary à propos de Maurice Kamto, ces mots ne relèvent pas de la simple invective de campagne. Ils révèlent la dérive d’un homme jadis perçu comme la conscience rebelle du régime, devenu aujourd’hui le symbole d’une politique du verbe sans conviction au Cameroun.

De la dissidence au zèle ministériel

Issa Tchiroma Bakary, figure emblématique de la scène politique camerounaise, s’est illustré par son double visage : celui de l’opposant virulent des années 1990 et celui du ministre loyal au régime Biya.
De l’insoumission à la compromission, il aura tout incarné sauf la cohérence. Chez lui, la parole est moins une promesse qu’un outil d’adaptation aux vents du pouvoir. Chaque revirement est un acte de survie.

Une rhétorique dangereuse

Les éléments recueillis par le réseau d’information de RADIOTAMTAM AFRICA – échanges WhatsApp, enregistrements audio, captures d’écran – confirment des propos inacceptables :

« Soit ils s’alignent, soit ils meurent. »

Cette rhétorique de menace, indigne d’un homme d’État, témoigne d’une obsession du pouvoir et d’un mépris pour la pluralité démocratique.
Derrière le ton autoritaire, un danger plus grand : la banalisation de la violence politique.

L’art du revirement

De porte-parole du gouvernement à fondateur de parti, Tchiroma change de cap comme de discours. Chaque alliance trahit la précédente, chaque promesse prépare la suivante. Sa trajectoire n’est pas linéaire — elle ressemble à une stratégie de survie, où l’opportunisme remplace la conviction.

Un homme sans cohérence

Comment croire un dirigeant qui se contredit d’un jour à l’autre ?
La parole politique, chez lui, s’est vidée de son sens.
Il prêche l’unité mais pratique la division.
Il parle de morale publique tout en justifiant les compromissions.
Sa parole, jadis flamboyante, est devenue un écho creux de ses ambitions.

Le Cameroun mérite mieux

Le Cameroun n’a pas besoin de prophètes autoproclamés ni de promesses recyclées. Il a besoin d’hommes et de femmes de conviction, capables de dire ce qu’ils pensent et de faire ce qu’ils disent.
Les menaces et slogans tonitruants ne bâtissent pas une nation — la vérité, si.

Un homme qui parlait trop pour être cru, et changeait trop pour être suivi.